La pandémie du coronavirus est en train de faire saigner l’économie du monde entier plus particulièrement le secteur des trafics aériens. Ce dernier est profondément touché par cette crise qui agit à la fois sur son fonctionnement et plus précisément sur ses emplois qui s’effondrent. Si on jette un regard sur ce qui se passe dans ce secteur, la compagnie Alitalia basée en Italie vient de faire un prêt bancaire de 3 milliards sous garantie de l’Etat, qui acquiert sans aucun doute le titre de propriété de cette entreprise. Du côté de l’Allemagne, la compagnie Luftansa est en train de céder 25% de son capital à l’Etat. Cependant, certaines compagnies comme Air France-KLM, s’efforcent encore sur un futur proche moins optimiste. Les rapports de différentes compagnies aériennes de ce mois d’août font craindre.
La situation s’empire pour Air France : plus de 2,9 milliards de pertes
En considérant un peu ce qui se trame dans les coulisses de la compagnie aérienne française et confirmée par Ola Tribune, Air France connaîtra une perte d’exploitation de plus de 2,9 milliards d’euros pour le compte de cette année 2020. Cependant, le groupe anglais AIG annonce une perte de 2,2 milliards d’euros pour le 2nd trimestre 2020, c’est énorme.
Soucieux de faire face à cette situation et d’amorcer un peu ses coûts, la compagnie française prévoit supprimer 7.580 postes et de revoir à la baisse les salaires de ses pilotes. Cette diminution de salaire se fait déjà sentir depuis le début de la crise et a atteint en avril 25 à 40% de leur salaire précovid-19 à en croire le SNPL. En évidence, les pilotes d’Air France et de Transavia France n’avaient jamais eu de salaires fixes, leurs salaires étaient toujours exprimés en fonction de l’activité du moins ; or ce n’est pas le cas dans les autres compagnies.
La mise en application de prévision par rapport à la réduction de salaire permettra à la compagnie aérienne française de réaliser une économie approximative à 300 millions d’euros.
Suppression de 3.000 emplois à Virgin Australia
La compagnie aérienne australienne qui se prépare à céder dans les tout prochains jours sa propriété à son tout nouveau propriétaire, mijote encore de se débrancher de l’une de ses importantes filiales pour se consacrer uniquement sur les vols de petite distance. Elle entend ainsi sacrifier les 1/3 de ses personnels soit approximativement 3.000 employés qui seront mis à la touche.
Virgin Australia allait déjà mal économiquement avant que le coronavirus ne vienne encore empirer sa situation, son taux d’endettement à ce jour s’élève à environ 5 milliards de dollars australiens. Ce qui fait à peine 3,2 milliards de dollars US ou 2,95 milliards d’euros. En temps normalement, pour redresser la barre, il faudra un minimum de 3 ans pour retourner à l’état d’avant covid-19 en termes de trafic de passagers au plan national comme international si on se consacre au court voyage.
Enfin, en se concentrant sur les voyages de courtes distances, la compagnie entend se libérer de ses Airbus A330 et Boeing 777.